Bolivia

8 h -2500 m  - Chili - Ligne droite a l assaut des montagnes.

10 h - 4500 m - Bolivie - La traduction de ce nom pourrait etre "reve eveille" : etendues arides jaunes, ocres, grises ou siennes, lacs d altitude bleus, verts, comme des miroirs cercles de sel blanc.

5000 m - Le souffle est court, le mal de tete pointe son nez. Le remede local s impose : macher des feuilles de coca. (et pour ceux qui ouvrent de grands yeux etonnes en lisant ça, un copier/coller du credo local : " la hoja de coca no es droga " ! ;)

Pendant  2 jours ces paysages fantastiques se succedent. Que demander de plus ? Des rochers sculptes par le vent au milieu des dunes de sable, des flamands roses et des lamas (excellents en steack d ailleurs !)? Oui, pourquoi pas...

Puis, le 3eme jour de notre trip, on arrive au fameux salar de Uyuni : des heures en voiture a tirer droit, sur un tapis de sel comme du velours. Du blanc, du blanc et du blanc tout autour, sans limite. On peut percevoir la rotondite de la Terre ici ! Ce monde irreel mesure plusieurs centaines de kilometres carres ; c est une couche de sel de 10 metres d epaisseur qui repose sur un lac. Au milieu, une ile, l ile des cactus geants et millenaires, tache de verdure au centre du salar eblouissant.

Quand , enfin, on retrouve la civilisation, un drole de phenomene se produit : on est repasse  2 siecles en arriere...C est la Bolivie, pauvre, seche, rude, avec ses routes ou le goudron n est toujours pas arrive et ses bus qui doivent dater des annees 60... Maisons en briques de terre crue, petites bonnes femmes aux chapeaux melons d ou pendent leurs longues nattes, metiers des rues et marches a l ancienne, mais un sourire et une gentillesse qui me persuadent d une chose : je reviendrai ici ! Et oui, parce qu il est temps pour moi de penser a retourner doucement vers Buenos Aires. La Bolivie et le Perou, ce sera pour la prochaine fois...Pas mal comme perspective !

Du coup, apres des heures de bus ( 8 en fait pour faire...200 km! Calculez la moyenne! ) et une grosse peur quand il a fallu manoeuvrer en pente, les roues arrieres a quelques centimetres du precipice (sans parapet evidemment ) pour croiser un autre bus, je suis retourne en Argentine. Le nord-ouest du pays, c est comme le Grand Canyon : defiles rocheux rouges d ou s ecoule un filet d eau claire. En gros, le lieu ideal pour passer une journee a cheval ! Resultat ? Magnifique mais douloureux ! Depuis , je vis tranquille a Salta, grosse ville tres agreable, entre asados et ballades dans les environs.

Je pars cet apres-midi pour battre mon record de bus : 26 heures en direction d Iguazu, a la frontiere du Bresil...

Comments

[max]

Tu m'étonnes, c'est sûr que les paysages doivent être fantastiques quand on est plein de coca!